6 février :
Ciel de traîne engendrant de vigoureux cumulonimbus. Ceux-ci, rapidement évacués par le flux de nord-ouest, donneront quelques coups de foudre, mais aucun à proximité de chez moi.
14 mars :
Journée mémorable ! Une très forte instabilité s'est brutalement manifestée en fin d'après-midi, avec l'apparition d'un mur de cumulus congestus grandissant à une vitesse impressionnante. En plus, l'atmosphère offre une splendide transparence.
Le cumulus congestus devient un vrai cumulonimbus incus ...
Dans les minutes suivantes se développe un arcus, précédant la progression d'un nouveau foyer né entre Nérac et Casteljaloux (la tache verdâtre occupant la droite de l'image est le halo de pollution lumineuse d'Agen).
L'activité électrique devint beaucoup moins soutenue et régulière et, après une petite averse dont les premières gouttes étaient accompagnées de quelques petits grêlons, c'en était fini pour cet épisode-là. Si j'avais su que je ne verrais rien jusqu'au début du mois de mai !
3 mai :
Après avoir été le spectateur d'un orage grêligène qui s'est abattu sur Auch en fin d'après-midi (les grêlons atteignaient la taille d'un pois chiche), de nouveaux foyers orageux se révèlent à la faveur de l'arrivée de la nuit. Mais l'activité électrique est très sporadique : il ne se passe rien pendant parfois plusieurs minutes, puis soudain une série d'éclairs successifs déchire la nuit en l'espace d'une seconde. Ces conditions rendent très difficile la photographie d'éclairs, car dans les ténèbres de la nuit gasconne, strictement rien ne me laisse deviner l'évolution de la situation entre les coups de foudre si espacés !
Mais les deux clichés ci-contre me récompensèrent des frustrations endurées au cours des heures qui précédèrent ... J'aime particulièrement les couleurs étonnamment pures qu'ils présentent, l'aspect dramatique du noir rideau nuageux et la profondeur qu'ils offrent. La seconde image est vraiment caractéristique d'une situation de fin d'orage : des éclairs à étalement horizontal illuminent un vaste éventail de pluies sur le déclin.
4 mai :
Le lendemain la situation était très semblable : un flux de nord poussait avec résolution une succession de vagues orageuses, comme ces séries de grains que j'ai si souvent vu balayer le golfe de Gascogne. Après avoir abreuvé tout les participants du salon du Tourisme du Gers avec des quantités astronomiques de Pousse-Rapière, c'est fébrilement que le soir venu je peux enfin partir à la rencontre de cette menaçante ligne de nuages sombres. Et cette fois, j'ai mon camescope !
Je fonce plein nord vers le front qui vient à ma rencontre puis quitte la route Auch-Condom pour me diriger vers les crêtes des collines au sud de Jegun. Ainsi, je verrai mieux ce qui se passe.
19 juin :
Rien de bon lors de cette vague orageuse ... J'ai beau sillonner les routes détrempées, et affronter un troupeau d'au moins un demi-millier de jeunes oies, je n'arrive pas à obtenir un quelconque document intéressant aujourd'hui ! Les éclairs, assez régulièrement espacés, sont noyés au milieu de la pluie et du ciel gris clair trop lumineux à mon goût, et les fortes rafales accompagnant cette vague orageuse particulièrement inesthétique n'arrange pas les choses !
Finalement c'est de chez moi que j'arriverai à saisir quelques éclairs de l'orage sur son déclin. Déception ...
27 juin
En fin de journée, je me suis installé à la périphérie d'un vaste champ idéalement orienté vers le sud et sud-ouest, pour observer la progression relativement lente d'un foyer à l'activité électrique limitée. D'après mes estimation, cela me plaçait en plein sur le passage de la bête, et ça n'a pas manqué ! Le cumulonimbus (vu ci-contre après son passage) m'a offert un coup de foudre rapproché (moins de 50 m). Et ce juste au moment où je venais, par une soudaine impulsion, de m'emparer de mon camescope. L'éclair se produisit malheureusement hors champ, mais le terrible claquement du tonnerre me rappelle encore les picotements électriques que j'ai ressenti sur le dos de ma main. Le baptême du feu !
En guise de souvenir : tonnerre.wav (165 ko)
07 juillet - Deux orages au chant du coq
Réveil dès le lever du soleil au son du tonnerre ! Sitôt dans ma voiture, je m'aperçois que je me trouve entre deux cumulonimbus : un à l'ouest, sévissant au-delà de Condom, et l'autre à l'est, du coté de la Lomagne. C'est ce dernier qui a ma faveur, car il se profile dramatiquement en contre-jour du coté où le soleil s'est levé, tandis que l'autre cellule (celle qui est à l'ouest) donne des signes de faiblesse et semble sur son déclin.
Ci-contre, deux images vidéo des éclairs simples et sans ramification apparente produit par cette modeste cellule orageuse matinale.
30 juillet
Sur l'un des sites de décolage de Val Louron, le temps d'un départ en parapente entre deux petits orages ...
19 août - La ruée vers l'ouest
L'arrivée du crépuscule révèle l'approche d'un cumulonimbus à la silhouette caractéristique. Je bondis dans ma voiture pour filer plein ouest vers Condom, Eauze et me retrouve à quelques kilomètres de Cazaubon, non loin de la frontière avec le département des Landes.
La chasse à l'éclair qui a lieu ce soir est la plus palpitante depuis le début de lannée. L'avancée lente de l'orage vers l'est me laisse le temps de jouer à cache-cache avec le rideau de pluie et de le précéder, afin de bénéficier de bons points de vue. Mais la lune presque pleine ne me facilite pas la tâche car sa luminosité empêche des temps de pose prolongés, et l'activité électrique est tout de même loin d'être intense ...
Anecdote fulgurante : après avoir pris les photos ci-contre, alors que je fuis vers l'est en roulant à une vitesse très réduite en raison de l'intensité de la pluie, je vois la foudre s'abattre à proximité de la départementale à moins de 150 m de ma voiture. Au flash éblouissant de l'éclair succède une étonnante lueur orangée provenant probablement du point d'impact. C'est comme si la foudre venait de provoquer la formation d'une brève source de lumière à hauteur du sol. Cette lueur à duré une seconde, tout au plus. Cela s'est produit approximativement quatre kilomètres à l'est d' Eauze.
20 août
Vers neuf heure du matin, une nouvelle cellule orageuse à l'activité modérée passe à moins d'une vingtaine de kilomètres au sud de chez moi. Malchanceux, je n'attrape aucun des rares éclairs en vidéo, mais saisi l'avancée d'un consistant rideau de pluie, très incliné. Il est visible dans la petite animation (cliquez sur la vignette ci-contre) au moment de son passage dans les environs de Fleurance.
21 août - Orage raté sur Saint Gaudens
Au retour d'une balade au Lac D'Oo (et Oo-delà ...) accompagnée de quelques grondements de tonnerre, je "cueille" un orage au débouché de la vallée de Luchon. Il gagnait progressivement en activité alors qu'il se décalait vers l'est, vers St Gaudens. Hélas, je n'arriverais pas à en tirer une seule bonne image !
18-19-20 et 21 septembre - Orage à foison
Un délire d'orages successifs !
Consultez le Dossier spécial.
16 octobre - Orage à la maison !
Orage-surprise au crépuscule, avec une activité électrique irrégulière. Les éclairs très espacés du début m'ont induit en erreur, et je regrette finalement de ne pas l'avoir poursuivi vers le nord-est (j'ai repéré quelques bon point de vue du coté de la Lomagne). Mais son déplacement rapide ne me laissa aucune chance de le rattraper. D'ailleurs, à 21 h tout était fini.
21 octobre - Magnifique orage en V
Consultez la page dédiée à ce superbe épisode !
21 novembre - Arcus sur la Gascogne
Coup de bol, j'ai tout mon matériel photo et personne ne vient déguster le Pousse-Rapière au château de Monluc : j'ai le temps de saisir en quelques images le passage, au moment du crépuscule, d'un très impressionnant rouleau nuageux (arcus) lié à une vague orageuse inattendue. Consultez la page consacrée à cette spectaculaire manifestation de notre atmosphère !
11 & 12 décembre - Orage en V sur l'Hérault
Je l'ai pris en photo mais pourtant je ne me suis pas rendu dans l'Hérault ! L'orage était parfaitement visible depuis les collines proches de chez moi. A la faveur des lueurs d'éclairs, je pouvais bien distinguer les éléments caractéristiques d'un orage en V.
Ci-contre un superbolt jaillissant de ce distant cumulonimbus. L'éclair est parfaitement distinct à 250 kilomètres de distance ! (détail d'un cliché obtenu avec un téléobjectif de 135 mm de focale ouvert à 2.5). La seconde image est tirée de la même diapositive mais le recadrage est plus large, ce qui permet de distinguer le clocher surexposé de Lectoure sur la droite.
L'important rougissement est du à l'absorption atmosphérique (c'est le même phénomène qui colore la Lune et le Soleil lorsqu'ils sont proches de l'horizon).
