Encore le même scénario, avec le traditionnel cumulonimbus se développant au nord-ouest au moment où je dois aller au travail. Ce beau spécimen fut photographié à 15 h, 4 km au nord de Saint-Puy.

Mais c'est cette fois ci l'horizon sud qui fermente d'instabilité. Voici pour vous en convaincre trois vues obtenues au cours de l'après-midi depuis la terrasse du château de Monluc :

	Ci contre et en dessous, deux vues du même foyer orageux : jeune en haut, bien mûr en dessous. Son déplacement est vraiment très lent et il restera visible tout l'après-midi en direction du sud-est !
	Alors que l'après-midi s'avance, en direction du sud-sud-ouest apparurent ces trois cumulus, trois velléités d'orage, trois échecs ! (si ce n'est quelques faibles précipitations pour celui de droite).

A 19h, libéré, je prends l'heureuse décision de plonger vers le sud. Castera-Verduzan, Baucaire, St-Jean-Poutje, l'Isle-de-Noé : alors que se succèdent les villages bordant cette route que je connais si bien (elle mène droit vers Lannemezan et les Pyrénées), se dressent devant moi un, puis deux cumulonimbus absolument gigantesques. Je croise des voitures aux phares allumés, et je devine de plus en plus précisément des éclairs violacés se profilant sous une base qui me paraît de plus en plus sombre alors que je m'en approche.

Je prends une petite route vers l'ouest au hasard avec l'espoir de trouver un point de vue dégagé pour photographier ce qui suit :

	Un monstre en direction du sud, vu de Belloc.
	Ma première photo de foudre diurne réussie !
	Un deuxième foyer apparut au nord-ouest glisse vers le sud et va rejoindre le monstre qui stationne sur le plateau de Lannemezan.
	Pendant un moment l'activité électrique ne se manifesta que dans les partie supérieure des nuages : pas d'éclairs photogéniques pour l'instant !
J'aime beaucoup la texture et le modelé de ces bases nuageuses.	Les éclairs se font de plus en plus lointains ...

C'est ainsi que se terminait pour moi ces quatres folles journées. La suite de 2002 allait néanmoins me réserver encore d'autres merveilles, nottamment au cours des soirées du 21 octobre et du 21 novembre.

Soit dit en passant, c'est quand même bizarre que les orages les plus spectaculaires que j'ai rencontré au cours de cette année se soient produit les 21 du mois pendant quatre mois consécutifs. Ce fut ainsi du 21 août au 21 novembre. Le 21 décembre je me suis dit que j'allais avoir droit à une nouvelle forme d'intempérie, peut-être de la neige, mais non : la série s'est arrêtée là !