Eclairs
au coeur de la nuit
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J'avais
passé l'après-midi sur la Dune du Pyla. Le scénario
dont je rêvais pour cette journée comportait,
outre la présence d'une brise que j'eus souhaité
plus soutenue, l'espoir de voir arriver du Golfe de Gascogne
un front d'orages que j'aurais pu accompagner (à vrai
dire ce serait lui qui m'aurais poursuivit !) lors de mon
retour vers le Gers. Mais c'est le contraire qui s'est produit
: au moment où je batifôlais aux derniers rayons
du soleil, une cellule orageuse de forte intensité
était sur le point d'apparaître sur le Béarn.
D'autres orages allaient ensuite apparaître sur les
plaines du sud-ouest, et m'accueillir au moment où
je rentrais chez moi.
Hélas
! Bien qu'ayant prévu le coup (j'avais un trépied
dans le coffre), le vent et la pluie se manifestèrent
avec tant de vigueur qu'il était impossible de prendre
des photos intéressantes. C'est ce qui arrive quant
on se fait "avaler" par l'orage sans avoir le temps
de dire ouf. Alors j'ai contempler le (bref) spectacle depuis
les hauteurs voisines de Mezin, dans le Lot-et-Garonne, avant
de prendre une douche bien nécessaire une fois de retour
chez moi vers une heure du matin. Peu après, le vent
s'est mis à souffler. Plus de pluie, plus d'activité
électrique, mais de fortes rafales d'est, comme une
brutale crise de vent d'autant, des rafales assez puissantes
pour casser une lourde branche d'un marronnier à coté
de mon domicile. Puis plus rien ! Je guette les possibilités
que l'orage arrive, mais dois lutter contre le sommeil ...
Bon,
je me couche, le week-end a été assez chargé
comme ça. Il est plus de deux heure et demie du matin
! Mais une fois dans mon lit je réalise que le ciel
est frénétiquement illuminé par des flashs
répétés se produisant loin au sud-ouest.
Plus question de dormir !
Hop
! Je bondis dans la voiture, parcours une dizaine de kilomètre
pour gagner une crête idéalement orientée,
et je découvre ce spectacle extraordinaire :
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Grâce
à l'excellente transparence de l'atmosphère, je peux observer
avec bonheur le déchaînement orageux qui ébranle les départements
voisins des Landes et des Pyrénées-Atlantique. L'image ci-dessus
est le résultat de la superposition de huit clichés successifs
pris entre 3h02 et 3h14, ce qui permet de se faire une idée
de la splendeur qu'offrait ce feu d'artifice ! |
Et dire que ces éclairs
sont distant de près d'une centaine de kilomètre
! (le halo orangé visible à droite, diffusé
par le plafond nuageux, est celui de Mont-de-Marsan).
Une animation gif de ces orages
distants est disponible ici
(! attention > 1 Mo !)
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Gros plan
sur un éclair à l'allure particulière.
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Vue au fish-eye de l'orage
sur son déclin, laissant deviner la Lune au travers
de l'enclume étalée.
Ensuite,
n'éprouvant plus une quelconque envie de dormir, je
suis encore resté à veiller jusqu'à 5h
du matin, avec l'espoir de voir naître quelque nouveau
foyer plus proche. Mais plus rien ... Alors au lit ! Il est
déjà 5h20, l'aube paraît en direction
du nord-est, les étoiles se sont déjà
effacées et les oiseaux chantent ...
Mais
l'histoire ne s'arrête pas là ! En toute bonne
foi, j'affirme que le week-end s'étend jusqu'aux portes
du travail et inclu donc, en ce qui me concerne, le mardi
matin. Et voici ce qui me survolât vers huit heure moins
le quart :
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C'est le tonnerre produits
par des éclairs proches qui m'extirpât du lit.
En trente seconde toute fatigue avait disparue tant était
captivant le spectacle de cet orage localisé mais - Ô
bonheur - très proche. Les éclairs, très
blancs, étincelaient dans le ciel alors que cette cellule
passait au nord-ouest de mon domicile, en bombardant de ses
foudres les communes de Caussens, Castelnau-sur-l'Auvignon et
La Romieu. Hélas je n'ai pas eu suffisamment de réflexes
pour les attraper au vol, mais mon attention allait surtout
être accaparée par cette éphémère
mais impressionnante structure nuageuse qui se forma à
une vitesse surprenante sur le flanc est de l'orage : |
Mais c'est bien
là que s'arrête la fête. Sous la pluie
battante je me jette dans ma voiture afin de poursuivre ce
"truc", et au moins sortir de la zone des précipitations
pour pouvoir prolonger son observation. Mais il disparaîtra
aussi vite qu'il était apparu ...
Bon,
c'est pas tout, j'ai du sommeil à rattraper, moi ...
Mais mais mais!? Il est déjà l'heure d'aller
au travail ! Au secours !
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ORAGES 2006
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