Le soir du 11 mai 2000 vit la naissance d'un orage remarquable. Ce cumulonimbus semble fier de son splendide isolement, au beau milieu d'un ciel serein et dépourvu de toute autre manifestation d'instabilité. Cette cellule orageuse aussi vigoureuse que localisée se développa à une vitesse considérable au dessus des garrigues languedociennes, entre Saint-Mathieu-de-Tréviers et Sommières, n'ayant que faire des limites administratives distinguant le Gard de l'Hérault. Cette cellule donna des quantités de grêle importantes, et présente une sorte de traîne ou queue nuageuse grise matérialisant une condensation en basses couches. Cette appendice est encore embryonnaire sur l'image ci-dessus, mais allait ensuite présenter une inflexion caractéristique  me laissant supposer une rotation cyclonique du cumulonimbus (dans le sens inverse des aiguilles d'une montre si on l'observe par dessus). Le confinement de la grêle dans le secteur nord-ouest du cumulonimbus est un autre point commun (toutes proportions gardées) entre cet orage et ceux, redoutables, qui engendrent des tornades dans les plaines des États-Unis. 

Comme j'aurais aimer pouvoir "chasser" cet orage, partir à sa poursuite (il fuyait vers l'est), l'observer de beaucoup plus près et aller à la rencontre de ce qui se passait en-dessous. Mais ce soir-là, le travail m'en empêchât. Je dû me contenter de prendre une série de clichés depuis l'observatoire d'Aniane, ce qui me permis néanmoins par la suite de réaliser la petite animation ci-dessous :