Le
mois de mai offre des printemps sublimes. Et les habitants de Millau
avaient pu y goûter, en ce 2 mai 2000, tout au long d'un après-midi
ensoleillé. Des nuages d'orage s'étaient bien formés mais toujours à
belle distance, du coté de la Lozère ou de la Montagne noire. Les amateurs
de vol libre avaient pu s'adonner à loisir à leur passion lorsque, brutalement,
la masse d'air se déstabilisa. Un moins d'un quart d'heure, le temps
tourna à l'orage, et le menaçant cumulonimbus, avide d'air chaud, manqua
de peu d'engloutir les frêles parapentes.
De
mon coté, j'avais guetté l'orage une bonne partie de l'après-midi depuis
le Mont Baudille, puis, filant au nord, du coté de la Couvertoirade.
Lorsque de gros cumulus congestus se mirent à pousser comme des champignons
au-dessus du bassin de Millau, je me suis trouvé un point de vu dégagé
sur le Causse Bégon (minuscule mais splendide plateau calcaire
niché entre les Cévennes, le Larzac et le causse de Sauveterre). L'image
ci-dessus est une vue panoramique obtenue en combinant deux clichés
pris avec l'objectif de 50 mm.
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