Le mois d'août 2003 restera dans les mémoires comme le point culminant de l'exceptionnelle canicule qui concerna l'Europe occidentale cet été là. Aussi les orages, quoique redoutés, était en même temps espérés pour rafraîchir l'atmosphère après tant de journées brûlantes, et déverser une pluie nécessaire à une végétation desséchée.

Je garde un vif souvenir de cette nuit mémorable. Au moment où j'installais, face au spectacle du feu roulant des éclairs, mon Pentax 67 pour son baptême du feu, j'ai été surpris de sentir brise tiède - presque chaude ! - agiter les graminées sèches du talus où je m'étais installé, alors qu'il était une heure et demie du matin !

La photographie ci-dessus révèle les impacts criblant les coteaux lot-et-garonnais aux environs du village de Laplume (visible au centre de l'image). Mais se dévoile également l'imposant rideau de pluie enveloppant la campagne juste au-delà de la zone de foudroiement. Les éclairs, apparaissant de façon privilégiée à la limite entre les régions ascendantes et descendantes de l'orage, illuminent la large colonne de précipitation. Cette dernière s'évase à l'approche du sol, ce qui met en évidence l'étalement du courant descendant responsable de la formation d'un "pied de pluie" bien distinct à droite.

Rarement l'observation d'un orage fut aussi confortable, les foyers se régénérant régulièrement et quasiment sur place le long d'une diagonale orientée sud-ouest-nord-est, et croisant la vallée de la Garonne du coté d'Agen. Vous trouverez d'avantage d'images de cette nuit unique sur cette page.