Lot-et-Garonne,
16 août 2004.
Un
amas de cumulonimbus illuminé par trois zones d'activité
électrique s'éloigne vers le nord-est. Ces orages
sont déjà loin, très loin de moi, distant
d'une centaine de kilomètres aux confins de la Dordogne
et du Lot. Néanmoins la transparence de l'atmosphère
est telle que je me régale en observant le jeu des illuminations
incessantes qui, en trois foyers distincts, permettent d'identifier
les zones actives de cette ligne orageuse isolée.
Lors
de la prise de vue cette image, j'étais heureux de pouvoir
cueillir ce moment particulier du crépuscule où
les étoiles commencent à se révéler
en nombre dans un ciel que la clarté du jour n'a pas encore
abandonné. C'est un bleu nuit d'une profondeur extraordinaire
qui peut parfois être contemplé si l'atmosphère
est limpide, comme au cours de cette magifique soirée du
mois d'août. Quelquefois le vertige est réel, tant
cet abîme bleu peut sembler insondable. Quelques minutes
plus tard, la nuit est reine, l'azur s'est effacé et le
gouffre du ciel se peuple de milliers d'astres qui rassurent le
ragard.
Les
constellations visibles sur cette image.
Bonus
: cet éclair qui surgit de la cheminée d'alimentation
de l'orage central :
Technique
: boîtier Pentax ME super, 28/2.8 Sigma, pellicule Fuji
Provia 400F, pose B de l'ordre de 1 à 2 minutes, déclencheur
souple et trépied. Pour la dernière image : objectif
de 50 mm Pentax à f;/2.8.