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Voici quelques
photos illustrant mes pérégrinations lors des
14 et 15 mai dernier (et oui pour moi le week-end c'est dimanche
et lundi !) :
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Dimanche après-midi,
après avoir jeté un coup d'oeil au salon des
associations de Tarbes, nous filons en direction des Baronnies,
un p'tit coin de paradis au pied des Hautes-Pyrénées.
Passé Bagnières-de-Bigorre, la route s'élève
et me permet d'avoir une vue dégagée sur ce
cumulus qui depuis plusieurs dizaines de minutes est régulièrement
alimenté/renouvelé par les ascendances se produisant
sur le Pic de Montaigu (dont le sommet est noyé dans
la base du panache nuageux), et plus particulièrement
par celles se déclenchant sur ses faces sud et sud-ouest,
exposées au soleil. A gauche vous reconnaissez peut-être
le Pic du Midi de Bigorre, qui par contre reste dépourvu
de toute formations nuageuse !
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Voici un paysage typique des
Baronnies : bois et prairies, collines multiples venant prendre
appui sur un relief plus vigoureux annonçant les Pyrénées
si proches.
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Comment
ne pas tomber sous le charme de cette "petite Suisse
Pyrénéenne" ?
Notre
but est d'aller nous promener dans la Gourgue d'Asque, la
vallée où l'Arros prend sa source. Un sentier
longeant le torrent permet de pénétrer dans
un milieu exceptionnel à la flore hors du commun. En
avant !
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La
forêt y est luxuriante, l'humidité omniprésente
tout au long de l'année. Si l'on ajoute à cela
la douceur relative des hivers (les Baronnies forment une
cuvette qui permet de sensiblement limiter les effets du vent
du nord), on comprend pourquoi cette vallée exceptionnelle
est devenue une réserve biologique. On la surnomme
la "Petite Amazonie des Pyrénées"...
Sa découverte par une chaude journée de printemps
m'a fait revivre de façon saisissante mon exploration
de la forêt primaire du Parc National de la Guadeloupe
!
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Ces mousses abondantes qui
couvrent en particulier les troncs et les rochers témoignent
bien de l'humidité élevée et quasi-constante
du site. C'est la jungle !
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Nous croisons à trois
occasions des représentantes de la faune spécifique
à cet océan de verdure :
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Voici la salamandre tachetée
(Salamandra salamandra), saisie ici à la faveur d'une
sortie crépusculaire (ses moeurs sont nocturnes). Son
aspect dodu et ses mouvements lents mais opiniâtres
me la rende bien sympathique ! Elle est inféodée
aux sous-bois humides des forêt caduques sous mille
mètres d'altitude, elle est donc parfaitement à
sa place dans la Gourgue d'Asque.
Assez
d'humidité pour aujourd'hui ! Au cours de la journée
du lendemain, j'allais traverser la Gascogne jusqu'à
sont extrémité opposée, pour arpenter
un milieu radicalement contraire à la "Petite
Amazonie". Il était écrit que les quatre
"S" de ce week-end allaient être : Salamandre,
Sea, Sand and ... Storm !
Voici
donc la suite ...
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LUNDI
15 MAI :
Avant de partir vers de nouvelles
aventures, je profite de la splendide lumière du matin
pour plonger dans une autre jungle, celle qui environne mon
domicile :
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Une chenille grimpe le long
de son fil.
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Une jeune sauterelle découvre
le vaste monde depuis l'extrémité d'une feuille.
Vers midi, la lumière
se fait trop crue pour la poursuite de mes activités
macrophotographiques. Météo France annonçant
20 km/h de brise d'ouest-nord-ouest sur les rivages aquitains,
je prends la route pour un nouveau décor :
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Quel changement par rapport
à la vallée de l'Arros ! Me voici au flanc de
l'extrémité sud de la Dune du Pyla, que j'ai
si fréquemment arpenté au cours de ma jeunesse.
Les écoles de parapente y trouvent un site de rêve
pour les premiers pas aériens de leurs élèves,
sauf qu'aujourd'hui, la brise est pour ainsi dire absente
! Et bravo à Météo France pour ses prévisions
erronées !
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Heureusement un souffle d'air
de nord-ouest à 10 km/h à peine permet quand
même de s'entraîner à glisser le long de
la pente de sable. Mais je ne perds pas espoir : l'aspect
des "passes" du Bassin d'Arcachon me montre bien
que le vent va se renforcer quelque peu ... Ce qui fut le
cas quelques minutes plus tard (rafales maximum de 16 km/h
relevée à l'anémomètre).
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L'avantage de cette situation
de vent faible est que mon matériel photo est moins
exposé au sable. Et je me régale en réalisant
ce genre de cliché. Rien de tel qu'un objectif très
grand-angulaire pour cadrer les ailes en entier ...
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... Y compris la mienne !
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Aux courbes de la dune répondent
celles de la voile frémissant à la brise. Mais
le cliché ci-dessus aurait eu d'avantage de force graphique
si j'avais choisis un endroit dépourvu de traces de
pas ...
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Et il y en a ! Même faible,
le vent poursuit son oeuvre. Grain de sable après grain
de sable, sous la caresse de la brise la dune fait peau neuve,
inlassablement.
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En face de la dune se trouve
le Banc d'Arguin, réserve ornithologique de première
importance, et dont la topographie évolue au grès
des années et des tempêtes ... |
Le panorama ci-dessus ne parvient
évidemment pas à rendre la grandeur majestueuse
de ce site unique. Essayez d'apercevoir les personnages présents
dans la partie droite de l'image pour mieux vous représenter
les dimensions de la Dune (2700 m de long pour un peu plus
de 100 mètre de haut, soit 60 millions de mètres
cubes de sable fin !)
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Vue de la plage, les dunes
qui prolongent le "massif" du Pyla vers le sud. Sur
ces collines de sable plus pentues, pilotes et élèves
ont pu "tenir" pendant quelques minutes. Sur la plage
elle-même, le vent était presque inexistant (bel
exemple de gradient), mais atteignait une quinzaine de km/h
sur les crêtes. J'attribue ce renforcement de fin de journée
à une entrée de vent météo, mais
la brise de mer "classique" se comporte souvent de
la même façon, en se vivifiant d'une façon
parfois musclée lorsqu'approche la fin de l'après-midi. |
Que ce cliché me permette
de vous évoquer le bonheur qu'il y a à jouer ainsi
avec son aile, porté avec grâce par une brise aimable,
face à l'immensité de la cote d'argent ... |
Un peu plus tard, me voici
deux kilomètres plus au sud, sur les dunes des Galouneys.
Dans la lumière du soir je rencontre ce pilote qui
débarque tout droit de l'île de la Réunion
pour deux mois de vacances-parapente en métropole.
Veinard !
Le
scénario dont je rêvais pour cette journée
comportait, outre la présence d'une brise que j'eus
souhaité plus soutenue, l'espoir de voir arriver du
Golfe de Gascogne un front d'orages que j'aurais pu accompagner
(à vrai dire ce serait lui qui me poursuivrait !) lors
de mon retour vers le Gers. Mais c'est le contraire qui s'est
produit : au moment où je prenais le cliché
ci-desus, une cellule orageuse de forte intensité était
sur le point d'apparaître sur le Béarn. D'autres
orages allaient ensuite éclore sur les plaines du sud-ouest,
et m'accueillir au moment où je rentrais chez moi.
Hélas
! Bien qu'ayant prévu le coup (j'avais un trépied
dans le coffre), le vent et la pluie se manifestèrent
avec tant de vigueur qu'il était impossible de prendre
des photos intéressantes. C'est ce qui arrive quant
on se fait "avaler" par l'orage sans avoir le temps
de dire ouf. Alors j'ai contempler le (bref) spectacle depuis
les hauteurs voisines de Mezin, dans le Lot-et-Garonne, avant
de prendre une douche bien nécessaire une fois de retour
chez moi vers une heure du matin. Peu après, le vent
s'est mis à souffler. Plus de pluie, plus d'activité
électrique, mais de fortes rafales d'est, comme une
crise de vent d'autant, des rafales assez puissantes pour
casser une lourde branche d'un marronnier à coté
de mon domicile. Puis plus rien ! Je guette les possibilités
que l'orage arrive, mais dois lutter contre le sommeil ...
Bon,
je me couche, le week-end a été assez chargé
comme ça. Il est plus de deux heure et demie du matin
! Mais une fois dans mon lit je réalise que le ciel
est frénétiquement illuminé par des flashs
répétés se produisant loin au sud-ouest.
Plus question de dormir !
Hop
! Je bondis dans la voiture, parcours une dizaine de kilomètre
pour gagner une crête idéalement orientée,
et je découvre ce spectacle extraordinaire :
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Grâce
à l'excellente transparence de l'atmosphère, je peux observer
avec bonheur le déchaînement orageux qui ébranle les départements
voisins des Landes et des Pyrénées-Atlantique. L'image ci-dessus
est le résultat de la superposition de huit clichés successifs
pris entre 3h02 et 3h14, ce qui permet de se faire une idée
de la splendeur qu'offrait ce feu d'artifice ! |
Et dire que ces éclairs
sont distant de près d'une centaine de kilomètre
! (le halo orangé visible à droite, diffusé
par le plafond nuageux, est celui de Mont-de-Marsan).
Une animation gif de ces orages
distants est disponible ici
(! attention > 1 Mo !)
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Gros plan
sur un éclair à l'allure particulière.
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Vue au fish-eye de l'orage
sur son déclin, laissant deviner la Lune au travers
de l'enclume étalée.
Ensuite,
n'éprouvant plus une quelconque envie de dormir, je
suis encore resté à veiller jusqu'à 5h
du matin, avec l'espoir de voir naître quelque nouveau
foyer plus proche. Mais plus rien ... Alors au lit ! Il est
déjà 5h20, l'aube paraît en direction
du nord-est, les étoiles se sont déjà
effacées et les oiseaux chantent ...
Mais
l'histoire ne s'arrête pas là ! En toute bonne
foi, j'affirme que le week-end s'étend jusqu'aux portes
du travail et inclu donc, en ce qui me concerne, le mardi
matin. Et voici ce qui me survolât vers huit heure moins
le quart :
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C'est le tonnerre produits
par des éclairs proches qui m'extirpât du lit.
En trente seconde toute fatigue avait disparue tant était
captivant le spectacle de cet orage localisé mais - Ô
bonheur - très proche. Les éclairs, très
blancs, étincelaient dans le ciel alors que cette cellule
passait au nord-ouest de mon domicile, en bombardant de ses
foudres les communes de Caussens, Castelnau-sur-l'Auvignon et
La Romieu. Hélas je n'ai pas eu suffisamment de réflexes
pour les attraper au vol, mais mon attention allait surtout
être accaparée par cette éphémère
mais impressionnante structure nuageuse qui se forma à
une vitesse surprenante sur le flanc est de l'orage : |
Mais c'est bien
là que s'arrête la fête. Sous la pluie
battante je me jette dans ma voiture afin de poursuivre ce
"truc", et au moins sortir de la zone des précipitations
pour pouvoir prolonger son observation. Mais il disparaîtra
aussi vite qu'il était apparu ...
Bon,
c'est pas tout, j'ai du sommeil à rattraper, moi ...
Mais mais mais!? Il est déjà l'heure d'aller
au travail ! Au secours !
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ORAGES 2006
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