Avec
la persistance d'un puissant flux de nord-ouest, l'instabilité
ainsi qu'une fraîcheur prononcée sont au rendez-vous
en ce début de printemps. Après avoir délivré
des averses de neige fondue à plusieurs reprise au cours
de l'après-midi, les nuages allaient devenir de plus en
plus isolés mais aussi de plus en plus beaux !
A
16:45 le ciel présente déjà un aspect assez
remarquable, avec ces gros cumulus qui prennent des allures de
cumulonimbus en raison de l'étalement de leur partie supérieure
contre une couche d'inversion située vers 6000 m d'altitude.
D'ailleurs, techniquement, ne sont-ce pas effectivement des cumulonimbus
puisque ils sont constitués en grande partie de cristaux
de glace et non de gouttelettes d'eau ? Remarquez également
comme la zone de précipitation est étroite par rapport
à l'ampleur du nuage :
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Ci-dessous
: il est 18:45 lorsque j'obtiens cette vue panoramique en
direction du nord, où de lourdes bases de cumulus congestus
commencent à livrer leur cargaison de neige fondante. |
Comme c'est souvent le cas au printemps, les contrastes sont superbes
:
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A
peine quatre minutes plus tard le ciel a déjà changé
de visage. Les nuages ont ouvert les vannes et je suis superbement
placé pour observer l'arrivée du rideau de précipitations
:
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Les
conditions d'éclairage me donnent la possibilité
de contempler avec une acuité sans précédent
la structure fine de la masse de neige en train de se ... précipiter
vers le sol. Les deux images suivantes concernent une averse très
localisée qui se développe en direction du nord-est
:
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Pendant
ce temps, l'horizon opposé se fait menaçant : |
Les
deux clichés suivants dressent le portrait du rideau de
neige fondante en train de me frôler par le nord, vu au
fisheye : |
Cette
vue en contre-plongée rend bien la singulière impression
visuelle que produisait cette averse. Un fragment d'arc-en-ciel
est à peine visible du coté droit. |
Le
blanc rideau avance sur la campagne, et le vent se renforce sensiblement
(une rafale à 48 km/h enregistrée à l'anémomètre
à main). Sur les collines (altitude maxi de 230 m) concernées
par cette averse, quelques traces de neige réussiront à
tenir au sol jusqu'au lendemain matin !
Coté
sud, c'est pas mal non plus, avec ce cumulus tourmenté
qui s'est élevé dans l'azur, mais il se désagrège
déjà : |
19:00
: je pourrais rentrer chez moi, mais bien évidemment je
n'en fait rien et rôde le long de routes de crête,
bien déterminé à contempler jusqu'au crépuscule
le spectacle du ciel. Cap au nord, je croise en chemin un petit
groupe de chevreuils qui semble quelque peu perplexe face à
ce temps froid et agité ! : |
*
Ci-dessous
: début de "mammaïfication" sur la partie
postérieure de l'averse : |
Je
me retrouve sur la petite route qui relie La Romieu à Gazaupouy,
ce qui me place à quelques kilomètres seulement
de la "frontières" avec le Lot-et-Garonne. Avec
le déclin du soleil, j'y trouve tout le loisir de réaliser
ces vues panoramiques : |
En
direction du nord, de nouvelles averses de neige fondue passent
sur la vallée de la Garonne.
Puis
le soleil revient, et les jeux de lumière qui l'accompagne
: |
20:17 : le
soleil est maintenant sur le point de se coucher, et ses rayons
presque horizontaux illuminent magnifiquement ce rideau de précipitations.
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A
20:23 le soleil est couché mais, en altitude, ce panache
remarquablement développé intercepte encore sa lumière.
Dommage que sa face inférieure ne soit pas peuplée
de mammatus !
Un
autre panache remarquable (il s'agit d'enclumes asymétriques)
se trouve au-dessus de moi, et le nuage qui l'a engendré
est en direction du sud, ce qui donne une perspective inhabituelle
:
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Et
pour finir une photo d'ambiance au crépuscule ... |
Image
bonus : faune de la savane gasconne :
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