Souvenirs
d'un vol matinal au-dessus de la vallée de l'Arros.
La
montgolfière sitôt étendue sur la gelée
blanche de cette prairie, elle s'enfla pour nous embarquer vers
les airs. Notre site de décollage jouxtait l'abbaye de l'Escaladieu
(visible au centre du quart inférieur droit de l'image).
Les dimensions apparente de celle-ci diminuèrent progressivement
tandis que nous nous élévions au-dessus des Barronies.
Ce faisant, les collines environnantes semblèrent de plus
en plus plates, mais les Pyrénées ne perdaient rien
de leur superbe. Nous eûmes beau monter d'un millier de mètres
à la rencontre de la couche d'inversion que matérialisait
une nappe de brume (que l'on devine au-dessus de l'horizon dans
la partie droite de la photographie), le Pic du Midi de Bigorre
nous dominait toujours autant, ainsi que le Pic de Montaigu. Capitulants,
nous descendîmes frôler les bois et les près,
aimablement poussé par un doux zéphir qui nous portait
vers le sud-est, vers le plateau de Lannemezan et le débouché
de la vallée d'Aure. Le soleil, étincellant dès
son lever, n'avait eu de cesse de chauffer chaque brin d'herbe,
et l'activité thermique convective se signala d'abord par
la multiplication des vols de rapaces, puis par ces brises aléatoires
qui nous dévièrent de l'idéale ligne droite
que notre aéronef aurait sinon respecté. Vint le moment
de retrouver le sol, ce que nous fîmes dans les délicieuses
prairies de Labarthe-de-Neste, après avoir parcouru onze
kilomètres par la voie des airs.
Encore
merci aux frêres Thomas et Vincent Monge des Montgolfières
de Gascogne pour ce nouveau vol inoubliable !
|