L'hiver,
avec ces interminables mois où le stratus est de rigueur,
ne gâte pas ceux qui aiment contempler les astres. La nuit
étoilée est devenue un luxe (glacial), et je ne rate
pas, lorsqu'elle se présente, l'occasion de me promener sous
la voûte nocturne, guettant les météores, attentif
à l'aboiement lointain d'un chevreuil, scrutant les petits
éclats de lumière que les astres allument sur l'herbe
étincelante de givre.
Ce
n'est qu'assez tardivement au cours de cette déambulation
nocturne que je me suis aperçu de l'harmonie que présentait
la scène photographiée ci-dessus. De part et d'autre
de la Lune qui déclinait vers l'occident, se répondent
les constellations d'Orion et de Cassiopée. Au premier plan,
environné d'arbres, mon domicile, où j'ai allumé
toute les pièces, pour mettre quelques rectangles d'or dans
cette composition couvrant presque la moitié de l'horizon.
Peut-être
me suis-je senti écrasé par l'immensité de
cette nuit silencieuse ? Alors j'ai mis un peu de lumière
à mes fenêtres, comme on allume les feux d'un navire,
immobile dans les ténèbres d'une campagne figée
par le gel ...
Technique
: reflex numérique Pentax *ist Ds, fish-eye 15 mm/2.8
Sigma à f/5.6, combinaison panoramique de trois poses
de 20 secondes chacune, 800 iso, trépied.
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