A
la faveur de la "mauvaise" saison, le refroidissement nocturne
important et la présence d'un degré d'humidité
élevé favorisent la condensation à proximité
du sol de milliards de gouttelettes d'eau en suspension dans l'air :
le brouillard.
Je
guette ces matins cléments qui voient la Gascogne endormie s'éveiller
sous sa couette de brume, frissonnant au souvenir de la morsure parfois
glaciale infligée par la nuit. J'aime alors découvrir le paysage
modifié, changeant sans cesse de dimension et de texture au grès des
nappes qui partent en lambeaux. Le soleil à tôt fait de dissiper ce
rôdeur nébuleux qui tente de retenir de fantomatiques fragments de pénombre.
Alors, dès l'aube, je pars traquer ces lumières rares, redécouvrant
sans cesse les mille et un charmes du paysage gascon, loin de l'écrasante
lumière estivale ...
(mise
à jour le 12 janvier 2004)